Vintage digger, une passion qui se perd dans la basket avec l’apparition du web et des sites d’enchères. L’émergence de plateformes mondiales a permis de réunir l’offre et la demande et il n’a jamais été aussi simple de se procurer des paires originales qu’aujourd’hui. Elle est loin l’époque où au détour d’une petite balade en rase campagne un vieil Intersport pouvait avoir quelques boites de Jordan dans des tailles intéressantes. Certains passionnés déplorent cette facilité. Cette quête numérique du graal est pourtant bien là. Il existe néanmoins encore quelques diggers dont Abibass que nous avons eu la chance de rencontrer. Passionné par tout ce qui est ‘vintage’ il a pris la décision d’en faire son métier.
Dans son antre remplie de boites Nike, Puma, Adidas, Reebok, Coq sportif… il va pouvoir nous en dire plus sur ce métier-passion atypique.
Peux tu te présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Fred, j’ai 24 ans, je suis originaire d’auvergne mais j’habite à Lyon. Je suis un grand passionné de sneakers, notamment Adidas et ce que j’appelle « les marque oubliées » et je suis, comme tout le monde le sait sur le forum, ce que l’on peut appeler un « vintage digger »
D’où te vient la passion pour les sneakers et le vintage ?
Ma passion remonte, comme beaucoup d’entre nous, à mon enfance. Je me souviens très bien du jour ou ma mère m’a annoncé qu’elle
était d’accord pour m’acheter une paire de basket de marque pour la rentrée scolaire 1991. Elles ne devaient pas couter plus de 300frs,
du coup j’ai parcouru de long en large les catalogues des 3 suisses et de la redoute pour trouver la paire qui me convenait le mieux avec ce budget. C’était une novice flight, avec un swoosh bleu. La passion du vintage est venue tout naturellement par nostalgie pour cette période. Et au fur et a mesure de chercher ces modèles j’ai découvert d’autres modèles souvent plus anciens qui m’attiraient encore plus et qui m’ont conduit dans
un spirale autour de la recherche des sneakers vintages
Donc je sais qu’il y a quelques années tu as bossé dans le monde des brocanteurs est ce que ta nouvelle activité est liée à ton ancien boulot ?
Le digging n’est pas directement lié à mon passé d’antiquaire. Ce qui les relie c’est le fait de travailler avec des objets qui ont un passé, une histoire…
Tu as eu l’opportunité d’avoir énormement de modèles originaux entre les mains et leurs réeditions, verdict ?
Rien ne vaut les originaux. Surtout dernièrement avec la pietre qualité de certaines réeditions.
Quelle est ta marque préférée et pourquoi ?
Adidas. J’aime bien l’histoire de cette marque. Les 2 freres associés au debut, puis qui se sont separés pour former 2 grands du sportswear et le fait que cette marque ait été française pendant une periode. J’etais fier de ça etant petit. Et bien sur, les differents modeles, Tobacco, Gazelle, ZX, Quorum, Torsion Running etc. Et d’un pur point de vue esthetique je trouve que les 3 bandes rendent vraiment bien sur une sneaker.
Si tu avais une paire à faire réediter, laquelle choisirais tu ?
Les running de chez Le Coq Sportif de fin 80, debut 90 (LCS R1100…), Adidas Streetball I et certaines Torsions running…
Quels sont les modèles les plus rares que tu as eu entre les mains récemment ?
Sans doute ma Gazelle Made in West Germany de 1968 et une Edberg Made in France du milieu des années 80.
Tu apprecies également tout ce qui est lié au sport en général, quel genre de produits tu recherches ?
Tout ce qui est Tennis (raquettes, vetements…), Running (maillot de marathon…) qui datent de fin 70, debut 80 m’interessent. Je suis un grand fan de Bjorn Borg, je cherche donc tout ce qui se rattache à lui particulièrement.
Tu es collectionneur aussi de pompes, n’est ce pas difficile parfois de devoir vendre les belles paires que l’on trouve car c’est aussi ton métier ? Te fixes tu des limites ?
J’essaie de me limiter à ne garder qu’une 1 ou 2 paires par mois. Ca peut etre plus quand je tombe sur des paires que je veux vraiment à ma taille !
MERCI ABIBASS POUR TA DISPONIBILITE !