Par Sneakers.fr Art

& FRIENDS @ Galerie Le Feuvre (Paris)

La galerie LE FEUVRE invite neuf artistes importants de l’art contemporain urbain à exposer ensemble du 24 mai au 24 juin 2012 : STOHEAD – Mr JAGO – SICKBOY exposés pour la première fois en France, et NIELS’SHOE’MEULMAN rencontrent INVADER – MIST – JONONE – ALËXONE DIZAC – TITI FREAK. Pour son exposition phare de la saison, la Galerie LE FEUVRE propose un panorama de la création artistique internationale issue de l’art urbain, à travers des artistes emblématiques ayant développé chacun une écri- ture et une sensibilité propre. Aux côtés d’artistes montrés régulièrement par la galerie, comme Alexöne Dizac, MIST, JonOne, Invader ou le brésilien Titi Freak, quatre grandes signatures internationales du mouvement street art / graffiti sont invitées à exposer ensemble des œuvres illustrant leur travail récent sur différents supports (toile, papier, sculpture…).

Galerie LE FEUVRE – 164 rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris – du 24 mai au 24 juin 2012.

SICKBOY

Sickboy est l’un des premiers artistes britanniques à utiliser un logo en tag. Né à Bristol, il a étudié les arts plastiques et se dit influencé par Picasso, Hundertwasser ou encore par des architectes comme Gaudí. A côté de son activité dans la rue, il a toujours peint sur toile et exposé dans les galeries. Avant de déménager à Londres il y a quelques années, Sickboy était (comme Banksy à un moment) l’un des piliers de la scène de Bristol. Dès son arrivée dans la capitale, de nombreux observateurs l’ont remarqué et il a rapidement gravi les échelons du mouvement Street Art britannique grâce à ses toiles pleines d’humour. Sa griffe est une étiquette portant le slogan « Save the Youth » ainsi que l’image multipliée d’un temple au dôme en forme d’ampoule rouge et jaune. Mais la plupart de ses créations sont beaucoup plus complexes. Il crée des images en 3D de robots humanoïdes découpés, impré- gnant d’une aura sombre son iconographie personnelle, souvent des bandes-dessinées ou des illustrations de « Charlie et la chocolaterie » de Roald Dahl. Il a notamment protesté contre les dérives commerciales du Street Art en installant un cœur en cage à l’extérieur de la Tate Modern en 2008 à Londres. Son univers, entre Lifestyle , graffiti « dal-van » sur les poubelles londoniennes et toiles très construites, séduit de plus en plus d’amateurs. Son travail est présenté en France pour la première fois.

STOHEAD

Stohead est né en 1973 à Schwäbisch Hall dans la partie sud de l’Allemagne. A 14 ans, il découvre le graffiti à travers les tag’s qui ornent les murs de sa ville et dès ce moment, ce moyen d’expres- sion devient partie intégrante de sa vie. Après une longue carrière de writer (un artiste plus concentré sur le tag que sur l’œuvre graffiti), il déménage à Hambourg (Allemagne) en 1989 et rejoint le collectif « Getting Up » qu’il co-fonde avec Daim, Tasek et Daddy Cool. Ensembles, ils réaliseront certains des plus grands murs jamais peints en Europe. Toute la force du travail de Stohead réside dans sa calligraphie contemporaine et ses « throw up » (larges tags en deux dimensions). Ses lettres stylées, sa calligraphie particulière et ses coulures sont les éléments principaux de son œuvre, tout autant que les messages, textes et iconographie rap ou punk qui ont bercé son adolescence. Aujourd’hui Stohead vit à Berlin où il travaille comme artiste peintre, sculpteur et illustrateur. Son travail est présenté en France pour la première fois.

NIELS

Niels ‘Shoe’ Meulman, né en 1967 à Amsterdam, est passionné de calligraphie dès son plus jeune âge. A 16 ans, il est déjà capable de dessiner des alphabets en- tiers extraits des catalogues Lettraset ou Mecanorma. Dans les années 80, il rencontre des artistes qui travaillent à New York comme Dondi, Rammellzee, Haze, Quik et à Amsterdam comme Keith Haring. Ins- piré par le style du Graffiti new-yorkais, il forme la troupe de graffiteurs CTK « Crime Time Kings » avec Bando de Paris et Mode2 de Londres. Ensemble, ils contribuent à apporter un style distinctif au graffiti en Europe.
Dans les années 90, Niels ‘Shoe’Meulman améliore sa technique sous l’influence du maître du graphisme hollandais Anthon Beeke (1989-1992). Il a dirige sa propre société de design Caulfield & Tensing avec Michael Schaeffer, puis quand l’agence de publicité FHV BBDO rachète la société, elle garde Niels ‘Shoe’ Meulman comme directeur artistique jusqu’en 2001. Il s’associe ensuite avec Dennis Polak dans l’agence de publicité Unruly (« Indiscipliné ») et travaille sur des projets tels que le relookage de la chaine de Té- lévision hollandaise TMF ou la création artistique du magazine Wave.

En 2007 à Amsterdam, lors d’une exposition person- nelle, il lance le concept de « Calligraffiti » pour dési- gner son art. Depuis lors, ses pièces de « Calligraffiti » signées « NSM » sont exposées partout en Europe et aux Etats-Unis. En 2010, son livre intitulé « Calligraffiti – l’art graphique de Niels ‘Shoe’ Meulman », publié à Berlin, couronne sa carrière.
Ses œuvres figurent dans les collections perma- nentes du Musée Stedelijk à Amsterdam et au Mu- sée de San Francisco ainsi que dans de nombreuses collections privées. Son nom est connu des graffi- teurs du monde entier.

MR JAGO

Duncan Jago, né en 1972 en Grande Bretagne, est l’un des fondateurs du fameux « Scrawl Collective ». Mr Jago n’est pas un artiste issu de la scène graffiti, il s’est juste emparé de quelques influences et tech- niques pour partir dans une direction complètement différente de celles de tous les autres artistes de l’époque.

Grandir dans un petit village ne laisse aucune oppor- tunité pour aller bomber les rues et a obligé Mr Jago à noircir un nombre incroyable de cahiers à croquis sans avoir la moindre idée à l’époque de l’endroit où tout cela l’amènerait.
Après avoir rencontré Will Barras et Steff Pleatz du- rant ses études de design graphique, il commence très vite à travailler pour la scène musicale floris- sante de Bristol.

Mr Jago peut être défini sans complexe, avec Will Barras et Steff, comme l’un des pionniers de « l’école DOODLE » qui semble être partout aujourd’hui et qui, tout en étant l’équivalent du Graffiti il y a 20 ans, est acceptée comme une partie de notre langage vi- suel au sens large.

Le résultat est là, et il le mérite : une notoriété in- ternationale dans les milieux artistiques urbains, le propulsant au niveau de ses propres héros. Assez récemment, il a dessiné un jouet pour adultes avec la marque Addict Clothing et, en plus d’être l’un de leurs créateurs réguliers pour leur ligne de teeshirts, il a aussi dessiné l’imprimé camouflage pour cette marque.

Pour résumer son œuvre, on peut dire que depuis la fin de ses études à l’Université de Bristol en 1998, le travail de Duncan Jago a évolué vers l’abstraction dans un processus continu.

Ses tableaux sont présents dans de nombreux mu- sées et collections privées dans le monde. Son travail est présenté en France pour la première fois.