Par Sneakers.fr Art

HORFEE « HARD COMIX » @ GALERIE CELAL

Après un « Passage » de la rue à la galerie, Horfée, revient pour sa seconde exposition personnelle à la Galerie Celal, nous montrer un univers plus intimiste d’illustrateur et de peintre. Habitué à créer dans la contrainte : l’argent, le temps et les interdits, sa nouvelle exposition, « Hard Comix » est le fruit d’un nouveau défi : produire des œuvres dans l’espace clos de l’atelier.

HORFÉE « HARD COMIX » @ Galerie Celal – 45 rue saint-honoré 75001 Paris. Jusqu’au 1er décembre.

Son inspiration originelle provient  de la pulsion énergétique  de sa ville, sur laquelle il s’exerce avec persévérance, composant ainsi des performances en tous genres dans des espaces qu’il s’offre.

Les murs, les recoins, les boulevards sont la base du développement de son habilité, avec laquelle il traque notre temps et le consumérisme qui l’accompagne. Illustrer ses convictions et  garder un œil satirique sur sa présence « forcée » au milieu de ce système, voilà le cœur de son travail. Critique du monde artistique contemporain, des dérives du capitalisme, de la corruption et de la croissance des interdits, Horfée  jette sa peinture comme on crie sa rage d’exister.

Il est tour à tour vif, incisif et précis dans son trait. Simplicité brutale et subtilité du geste cohabitent dans ses productions. L’opiniâtreté permet à l’artiste d’arpenter les rues des métropoles mondiales afin de repousser ses limites et de se confronter à son  propre personnage.

Il oscille entre miroir et mur, afin qu’émerge une errance graphique, empreinte de tout se qu’il voit et entend. Il multiplie les expériences, toujours en quête de mentors,  de découvertes, d’images et de cavales. Son imaginaire, nourrit par les vieux cartoons des années 30,  vagabonde  avec détermination entre illustration et abstraction.

Il aspire à créer des symboles et autres ornements qui se répètent à l’infini jusqu’à la déformation. Là ou détruire rime avec renaître, Horfée expose son « Hard Comix » dans une pulsion de vie lumineuse. Tout est prétexte à être mis  en scène. Tout y est  présenté comme un  grand parc d’attraction, un zoo. Ici, pas de chef, pas de héros, mais, des habitants incarnant la vie et la  mort croisant  la froideur de la mécanique  et la vitalité de l’organique, tous s’animent pour embarquer dans une course folle vers la problématique du vivre.