
Une exposition manifeste au Grand Palais.
À l’automne 2025, le Grand Palais ouvrira ses portes à une rétrospective exceptionnelle consacrée à Virgil Abloh, créateur visionnaire qui a redéfini les frontières entre la mode, l’art, le design et la culture urbaine. Intitulée « The Codes », cette exposition inédite est bien plus qu’une simple présentation de son œuvre. C’est une immersion dans l’esprit d’un designer qui, en moins de deux décennies, a profondément modifié la manière de penser le vêtement, l’objet, la sneaker, et jusqu’à l’idée même de création.
L’architecture d’un esprit libre.

Diplômé en architecture, formé dans l’ombre de Kanye West avant de voler de ses propres ailes avec son label Off-White, Virgil Abloh a toujours brouillé les lignes. Chez lui, l’architecture, la mode, le graphisme et la musique dialoguent en permanence. Il ne conçoit pas le vêtement comme un produit fini, mais comme un espace de réflexion, un prototype vivant, un langage. À travers “The Codes”, le visiteur découvre les clés de son processus créatif, la déconstruction, la typographie, la transparence, le geste brut. Chaque pièce exposée devient un fragment de son vocabulaire esthétique. L’exposition se présente comme un laboratoire géant, une boîte noire ouverte sur les coulisses d’un créateur prolifique et radical.
Le luxe redéfini.

Premier homme noir à la tête de la direction artistique homme de Louis Vuitton, Virgil Abloh n’a pas seulement cassé un plafond de verre. Il a redéfini la place du streetwear dans l’univers du luxe. Il a prouvé que l’on pouvait faire cohabiter une veste en tweed et un hoodie oversize, qu’un sac Vuitton pouvait porter les marques d’un tag, qu’un podium de défilé pouvait se transformer en performance artistique. Off-White, son label fondé en 2012, en a été le laboratoire et le catalyseur. Avec ses guillemets iconiques, ses zips colorés, ses flèches croisées et ses messages directs, la marque a parlé aux jeunes générations, mêlant l’attitude des rues aux codes du design industriel.
Quand la sneaker devient un manifeste.

Parmi les temps forts de l’exposition soutenue par Nike, une large place devrait être consacrée à la collection « The Ten », fruit de la collaboration entre Virgil Abloh et Nike. En revisitant dix modèles emblématiques de la marque, allant de la Air Jordan 1 à la Nike Air Max 97, il ne s’est pas contenté d’un simple travail de design, il a déconstruit la sneaker pour mieux la réinterpréter. Coutures apparentes, matériaux bruts, textes imprimés, semelles désolidarisées : chaque paire devient une réflexion sur la fabrication, l’authenticité, le geste créatif. Ce projet a eu un impact considérable dans l’univers de la sneaker, et a installé Abloh comme l’un des créateurs les plus influents de sa génération. Plus qu’une mode, il a créé une grammaire. Ses sneakers sont devenues des artefacts culturels, aussi recherchés par les collectionneurs que par les musées.
Une expérience immersive au cœur de sa vision.
À travers une scénographie dense et immersive, “The Codes” promet une expérience sensorielle et intellectuelle unique. Il ne s’agit pas de contempler des objets figés, mais d’entrer dans un espace de réflexion, de création, d’inspiration. Performances, ateliers, projections et discussions viendront rythmer cette exposition, prolongeant l’engagement d’Abloh envers l’éducation, la collaboration et l’inclusion.